Conférences en lien avec l’exposition « Les Etrusques, une civilisation de la Méditerranée »
Par Dominique BRIQUEL, professeur émérite à Sorbonne Université, directeur d’études émérite à l’École pratique des hautes études
Les Étrusques ont laissé un nombre non négligeable d’inscriptions (environ 12000), largement supérieur à ce que nous avons pour le latin à la même époque. Les inscriptions étrusques se lisent sans problème et, pour l’étrusque, le terme des « déchiffrement », souvent employé, est inexact : les Étrusques ont adopté une écriture grecque et l’ont ensuite transmise aux Latins, ce qui fait que l’alphabet latin dont nous nous servons est un alphabet étrusque aménagé. Mais le sens de nos documents nous échappe en grande partie car nous ne comprenons la langue que d’une manière très imparfaite. Les inscriptions funéraires sont comprises sans problème, mais elles ne nous livrent guère que le nom du défunt. Dès qu’on a affaire à des textes plus longs, nos ignorances se font sentir, même si certains résultats ont vu le jour.