Bâtir un Empire. Une exploration virtuelle des mondes romains (2019)
Un voyage immersif au cœur de sites archéologiques, à la découverte des modèles urbains et architecturaux des cités romaines, si différents et à la fois si semblables…
Grâce aux formidables capacités des nouvelles techniques de numérisation, l’exposition « Bâtir un Empire » vous invite à un voyage historique, immersif et sensoriel, au fil de projections spectaculaires des plus grands sites archéologiques méditerranéens. Alliant monuments méconnus et symboles du patrimoine mondial, cette exploration vous mènera à la découverte des modèles urbains et architecturaux des cités romaines, si différents et à la fois si semblables.
Au IIe siècle de notre ère, l’Empire romain connaît son extension maximale. De l’Écosse au Sahara, de l’Atlantique à l’Euphrate, autour de Rome, plus de quarante provinces font alors de la mer Méditerranée un véritable lac romain.
Mais au-delà du statut juridique de citoyen romain, qu’est-ce qui fonde l’identité romaine ? Quels sont les facteurs qui permettent à un habitant des provinces de se sentir romain ? On a souvent opposé la partie occidentale de l’Empire qui connut une romanisation rapide, en particulier en Gaule et en Espagne, à la partie orientale de l’Empire, durablement marquée par des modèles d’inspiration grecque. Existe-t-il un modèle romain partagé dans l’ensemble des provinces de l’Empire ? Y a-t-il des critères de romanité distinctifs en fonction des régions ?
Nîmes sera le point de départ d’une exploration 3D de 7 sites romains majeurs : Baelo Claudia (Espagne), Carthage (Tunisie), Pompéi (Italie), Lepcis Magna (Libye), Aphrodisias (Turquie), Palmyre (Syrie) et Garni (Arménie). D’une rive à l’autre de la Méditerranée, à travers les principaux marqueurs architecturaux et urbanistiques de la romanité, cette exposition permettra de comprendre les ressemblances et les différences de ces mondes romains grâce à une immersion dans ces diverses cités.
Le Musée de la Romanité et Iconem souhaitent remercier leurs partenaires scientifiques qui ont soutenu le travail de numérisation et d’étude des sites :
- Aphrodisias : Fondation Geyr
- Baelo Claudia : Institut de Recherche sur l’Architecture Antique (IRAA) – Casa de Velazquez – Archéologie & Patrimoine en Méditerranée (ARPAMED)
- Carthage : Club Didon Carthage
- Delos : Ecole Française d’Athènes – Ministère de la Culture grec
- Garni : Pascal Convert – Ministère de la Culture arménien
- Lepcis Magna : Fonds Iconem – Department Of Antiquities of Libya (DOA) – Mission Archéologique Française de Libye (MAFL)
- Palmyre : Directorate General of Antiquities & Museums of Syria (DGAM)
- Pompéi : Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) – Centre de recherche commun INRIA-Microsoft Research – Parco Archeologico di Pompei – Ecole Normale Supérieure (ENS)
L’exposition « Bâtir un Empire » propose cette immersion grâce aux techniques innovantes de numérisation de notre patrimoine. Le Musée de la Romanité a fait appel à Iconem, une entreprise française spécialisée dans ce domaine. À l’aide de drones, d’appareils photos et d’algorithmes, Iconem a produit les modèles 3D de plusieurs sites romains majeurs dont vous pouvez découvrir un très bel échantillon urbain dans l’exposition.
Le travail de relevés numériques 3D de tous ces sites patrimoniaux réalisé par Iconem –à qui l’on doit notamment les expositions « Sites éternels » au Grand Palais (2016) et « Cités millénaires » à l’Institut du Monde Arabe (2018)–, est un outil de travail scientifique précieux mais aussi un support de médiation et de valorisation de ces sites. Il permet de concevoir une exposition entièrement numérique et immersive avec des projections géantes plongeant le visiteur dans une visite virtuelle.
Cartographie, cartels, projections immersives spectaculaires afin de permettre une exploration générale ou détaillée, actualité des découvertes historiques, témoignages d’auteur antiques permettront de dégager les points importants des marqueurs romains de la romanité. Les vues de chaque site (modèles 3D) se focaliseront sur les éléments architecturaux, partagés ou uniques.
Ce voyage didactique et émotionnel sera le prolongement logique d’une visite de la ville de Nîmes et de ses monuments antiques, remis dans leur contexte, à l’échelle d’un Empire, dans une expérience sensorielle à la frontière du virtuel et du réel.