Au milieu du VIIIe s. av. J.-C. le poète grec Homère transcrivit en vers deux longues épopées, l’Iliade et l’Odyssée appelées à devenir le plus éminent marqueur culturel de l’hellénisme. Comme son nom l’indique, l’Iliade raconte une histoire se déroulant durant le siège d’Ilion, ville située au nord-ouest de l’Asie mineure non loin des Dardanelles, et mieux connue sous le nom de Troie. En 1871, un archéologue et philologue autodidacte allemand, Heinrich Schliemann, entreprit des fouilles sur la colline d’Hissarlik, là où durant 3500 ans, un établissement humain s’était perpétué. Cette découverte révéla au monde savant incrédule, l’existence d’une brillante civilisation égéenne jusqu’alors ignorée. Mais la Troie archéologique reflète-t-elle celle que dépeint Homère ?
Par Thierry PIEL, maître de conférences en histoire ancienne, Nantes Université