Restauration
Une importante campagne de restauration d’éléments lapidaires appartenant aux collections du Musée de la Romanité a été entreprise préalablement à l’organisation de l’exposition temporaire intitulée « L’empereur romain, un mortel parmi les dieux » (12 mai – 19 septembre 2021).
Ces restaurations ont concerné 35 éléments lapidaires, essentiellement en calcaire, plus rarement en marbre. L’ensemble traité se compose principalement d’inscriptions latines et de reliefs sculptés sur différents supports (frises à rinceaux d’acanthes, plaques décoratives …)
Recrutés conformément aux règles des marchés publics, sept restaurateurs spécialisés dans le traitement de la pierre, constituant un groupement solidaire, se sont efforcés de rendre à ces objets leur aspect initial.
Tout chantier de restauration se déroule en concertation avec le Conservateur du musée, responsable des collections. Les restaurateurs, après lui avoir exposé les résultats du diagnostic qu’ils ont effectué sur l’état sanitaire de l’objet, lui proposent différents traitements en lui expliquant les conséquences et l’évolution prévisible dans le temps de telle ou telle intervention. Si l’on évite désormais d’utiliser des procédés de restauration irréversibles, il faut néanmoins parfois recourir à des percements de la matière pour effectuer des scellements entre des fragments disjoints, par exemple. Les échanges entre restaurateurs et conservateurs portent également sur le rendu final de l’opération, notamment sur les restitutions des lacunes et de la patine. D’une manière générale, dans un musée archéologique, on privilégie l’authenticité de l’objet en ne pratiquant pas des restitutions de formes ou de matière trop hypothétiques et en s’efforçant de conserver à l’objet son aspect originel.
A l’issue du chantier, les restaurateurs remettent à la Conservation un rapport détaillé de la restauration, de telle sorte que tout intervenant ultérieur puisse appréhender l’objet en disposant d’un maximum de données sur l’historique de son état sanitaire.