L’exposition « Dévoiler Nemausus » au Musée de la Romanité accessible à tous !

Jeune femme qui tient dans ses mains une feuille en FALC devant un tableau

Depuis 2009, l’Unapei, pour une société solidaire et inclusive, promeut l’accessibilité pour tous notamment au travers d’un mode d’emploi FALC pour tout lieu accueillant du public et souhaitant rendre accessible ses informations pratiques et outils de médiation.

Le Musée de la Romanité et la Marque Tourisme et Handicap

En octobre 2021, le Musée de la Romanité obtenait la Marque Tourisme et Handicap.
Cette attribution lui a permis de se positionner comme une institution culturelle soucieuse de s’engager dans une démarche de qualité, notamment en ce qui concerne l’accessibilité à la culture pour tous.

Dans la continuité logique de cette démarche, le Musée de la Romanité a donc mis en place en 2022 des traductions en Facile à Lire et à Comprendre (FALC) au sein de l’exposition temporaire « Dévoiler Nemausus, Jean-Claude Golvin, un architecte et des archéologues ».

L’objectif du FALC est de proposer un langage simplifié et de rendre une information simple et accessible à tous les visiteurs notamment aux personnes en situation de handicap, âgées, dyslexiques ou maitrisant mal la langue française.

Il est donc désormais possible de retrouver dans l’exposition temporaire du Musée de la Romanité, 10 feuilles de salle en FALC qui viennent compléter les panneaux explicatifs déjà présents pour les visiteurs.

Le Musée de la Romanité a fait appel au bureau FALC de UNIK-ESAT L’ENVOL CASTELNAU à Castelnau-le-Lez pour ces traductions, réalisées avec la méthode européenne permettant une accessibilité des informations aux personnes déficientes intellectuelles.

Un travail collaboratif qui a pu voir le jour grâce au partenariat noué entre le Musée de la Romanité et les Sites d’exception en Languedoc (S.E.L) dont le projet territorial global en faveur du public en situation de handicap mental a été subventionné par La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée en 2022.

 

Le Musée de la Romanité et l’exposition « Dévoiler Nemausus »

Jusqu’au 5 mars 2023, vous pouvez retrouver l’exposition temporaire du Musée de la Romanité « Dévoiler Nemausus, Jean-Claude Golvin, un architecte et des archéologues » désormais accessible en FALC.

Au rez de jardin du Musée de la Romanité, l’exposition débute par la présentation de Jean-Claude Golvin et de sa démarche en montrant comment ces restitutions aquarelles sont créées. S’ouvre ensuite une véritable promenade dans la Nîmes antique à travers une cinquantaine d’œuvres pour découvrir ses environs, ses rues, ses monuments, restituant l’urbanisme de la ville il y’a 2000 ans.

La section suivante présente le travail réalisé sur les amphithéâtres. Ceux de Rome, Arles et El-Jem d’abord, puis celui de Nîmes dont 13 aquarelles inédites réalisées en 2022 sont présentées pour la première fois.

Découvrez Nîmes tel un voyageur antique arrivant depuis la route de l’Espagne. Empruntant la via Domitia, voyez d’abord la ville se dessiner lentement dans le lointain, protégée derrière son enceinte, accessible par la porte du Cadereau. D’époque augustéenne, l’enceinte est encore très emblématique de la Nîmes antique avec de nombreux vestiges toujours visibles aujourd’hui, dont la porte de France et la porte d’Auguste, représentées ici.

Au fil du parcours, différents dispositifs numériques vous permettront d’arpenter Nemausus, de plonger au coeur du travail de Jean-Claude Golvin et de jouer à une version du jeu vidéo « Assassin’s Creed » développé par Ubisoft à partir de ses dessins.

 

Jean-Claude Golvin et la ville de Nîmes : une histoire à retrouver au Musée de la Romanité

Jean-Claude Golvin, architecte, archéologue et aquarelliste, ancien chercheur au CNRS a consacré sa vie à la restitution par l’image des grands sites de l’Antiquité.

Dès les années 1970, il se spécialise dans l’étude des amphithéâtres romains, mais c’est en tant que Directeur du centre franco-égyptien d’étude et de restauration des temples de Karnak à Louxor (Egypte) qu’il pose la première pierre d’une œuvre graphique considérable qui le consacre également en tant qu’artiste !

Son œuvre dispose d’une renommée internationale. Ses dessins illustrent une foule d’ouvrages historiques, spécialisés et grand public ; ils sont également utilisés dans des reportages ou encore par l’industrie du jeu vidéo pour leur puissance d’évocation et leur exactitude. La ville de Nîmes entretient avec lui une histoire vieille de plusieurs décennies et à l’occasion du grand chantier de restauration des Arènes, elle lui a demandé de créer 13 nouvelles aquarelles sur la construction de l’Amphithéâtre que vous pouvez retrouver jusqu’au 5 mars au Musée de la Romanité.

Le travail effectué par Jean-Claude Golvin est fondé sur le recueil de diverses données scientifiques : la topographie du territoire de la cité antique, les limites de la ville romaine, l’architecture des édifices publics ainsi que les grandes lignes de la trame urbaine avec ses habitations.

L’élaboration d’un grand plan de l’urbanisme général de la ville avec ses abords s’appuie sur un plan de base, quadrillé, réalisé par les archéologues. Partant de ce document clé, Jean-Claude Golvin commence par établir une première représentation complète de la ville à l’échelle : le plan de référence. Il est dans un second temps amendé en collaboration avec les spécialistes. La mise en perspective fixe ensuite le cadrage et le point d’observation avant les dernières étapes : la production du dessin final en noir et blanc et sa mise en couleur.

La restitution d’une ville n’est jamais définitive. L’expérience montre que la recherche et les nouvelles découvertes viendront la préciser ou la corriger ponctuellement sans pour autant remettre en cause l’image globale. Trois plans sont exposés ici, permettant d’appréhender ce processus.

Un partenariat avec l’Inrap

Dans le cadre du grand chantier de restauration des Arènes, entrepris par la Ville de Nîmes depuis plus de 10 ans, L’Inrap a mené une fouille d’archéologie préventive sous la piste de l’amphithéâtre et réalisé un suivi archéologique de travaux. A ce titre, l’institut a été convié par la Ville de Nîmes à participer au comité scientifique de cette nouvelle exposition. Marc Célié et Richard Pellé, archéologues à l’Inrap, se sont réunis autour de Jean-Claude Golvin pour la conception des nouvelles aquarelles inédites. L’institut a également mis ses ressources scientifiques et documentaires à disposition de la Ville de Nîmes, enrichissant l’exposition de données archéologiques inédites.

Exposition temporaire présentée jusqu’au dimanche 5 mars 2023.

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