Prolongez votre découverte du musée et de ses collections chez vous avec nos nombreuses activités !
Le Musée de la Romanité vous propose un grand nombre d’activités à réaliser chez soi, en famille. Jeux, couture, dessin, recette, etc., autant de moyens de découvrir le musée et ses collections, mais également un grand nombre d’informations liées à l’archéologie.
- LA MOSAÏQUE
Les Romains aimaient beaucoup décorer les sols des plus belles pièces de leurs demeures avec des mosaïques de pavement. Il s’agit du résultat d’un art décoratif qui utilise des fragments de matériaux (marbre, pierre, verre, céramique, etc.) et les assemble pour former un motif.
Le sol est préparé en suivant plusieurs étapes. Les matériaux choisis pour le décor sont taillés en tous petits cubes que l’on appelle des tesselles. Ils sont ensuite plantés dans un lit de mortier avant qu’il ne sèche, en suivant le motif choisi. Les pavements peuvent être unis ou à motifs : géométriques, végétaux, ou figurés. Chaque pierre a sa teinte, il est inutile de les peindre.
Serez-vous capable de reconstituer la mosaïque dite de « l’Enclos du gouverneur », que l’on peut admirer au musée ? A travers plusieurs niveaux de difficulté vous allez pouvoir observer les nombreux détails de cette pièce remarquable, jadis utilisée par des industriels, propriétaires de l’enclos, comme pavage de leur magasin. Une partie a disparu et l’autre a été offerte à la Ville en 1825.
- LE JEU
A l’époque romaine, petits et grands sont adeptes des jeux et divertissements qui touchent toutes les couches de la société. Ils sont attestés par l’archéologie mais il existe peu de sources écrites concernant les règles. De nombreux objets et des plateaux de jeux (portatifs ou gravés directement sur le sol des lieux publics) ont été retrouvés. L’iconographie livre également de nombreuses représentations d’enfants ou d’adultes en train de jouer. Les noix, dés et osselets offrent diverses possibilités de jeux plus ou moins complexes. Les jeux de tables (pions, jetons, palets), de stratégie (latroncules) et les dés figurent parmi les plus populaires. Ils sont souvent l’objet de paris monétaires.
- L’ALIMENTATION
L’alimentation romaine des origines est rustique. Elle privilégie les céréales, les légumineuses, les laitages et le pain qui constitue la base de l’alimentation. Le petit déjeuner (jentaculum) et le déjeuner (prandium) sont frugaux et souvent pris sur le pouce. Le repas principal de la journée est le dîner (cena) que l’on prend attablé.
Puis, le contact avec la civilisation grecque modifie les pratiques alimentaires. De plus, l’apport de nombreuses denrées venues de tout l’Empire (épices, condiments) permet l’essor d’une nouvelle gastronomie beaucoup plus élaborée. Si pour la majorité de la population l’alimentation demeure sobre, l’élite prend goût aux banquets où l’on propose des mets extrêmement variés, somptueux et parfois extravagants.
- LA CÉRAMOLOGIE
La céramologie est l’étude des objets en terre cuite que les fouilles archéologiques livrent en grande quantité. C’est le matériau le plus abondant sur les sites, abondance qui s’explique par plusieurs raisons : les objets en céramique étaient nombreux car la matière première est facile à trouver et à mettre en œuvre.
De plus, ces objets (cassables) étaient régulièrement changés. En outre, la céramique ne se recycle pas (à l’inverse du verre ou du métal). Enfin, la terre cuite supporte très bien les conditions d’enfouissement et se conserve bien (contrairement aux matériaux périssables, au métal et au verre). Elle permet de dater les sites, de comprendre les savoir-faire techniques (fabrication/cuisson), de retrouver les réseaux d’échanges, les courants commerciaux, les contacts entre différentes civilisations.
Elle permet enfin de reconstituer de nombreux aspects de la vie quotidienne : les usages, pratiques culinaires, cultuelles, funéraires, le statut social, etc.
- L’ARCHÉOBOTANIQUE
L’archéobotanique est une spécialité archéologique constituée de plusieurs disciplines qui concourent à reconstituer le paléoenvironnement et/ou les modes de vie anciens.
Parmi ces disciplines ont trouve la carpologie, qui est l’étude des graines et restes végétaux qui peuvent être conservés dans les couches archéologiques. Cela permet de reconstituer l’environnement végétal d’un site, les pratiques agricoles et culinaires du passé et de déterminer les espèces locales ou importées.
On trouve également l’anthrocologie, qui est l’étude des charbons de bois (espèces végétales ayant subi une carbonisation qui les a préservé du pourrissement). Cette pratique permet de reconstituer les espèces d’arbres présentes à proximité d’un site à un moment donné de l’histoire et à comprendre leur utilisation dans la vie quotidienne ou les pratiques artisanales.
Enfin, dernière discipline méconnue, la palynologie, qui est l’étude des pollens et spores fossilisés présents dans les couches archéologiques. Elle permet de retracer l’évolution des espèces végétales sur une très longue période et de mesurer l’impact des variations climatiques et de l’intervention de l’homme sur le milieu végétal.
- LE TEXTILE
La production textile existe depuis la Protohistoire (dernière période la Préhistoire). Cette activité hautement spécialisée est pratiquée aussi bien dans le cadre domestique qu’en manufacture. Elle participe à l’économie : production de matière première, fabrication et commerce du produit fini.
Il en existe peu de traces car les matériaux utilisés sont majoritairement en matières périssables. Ces matériaux ne se conservent que dans des conditions très particulières (climat sec et aride, ou à l’opposé, milieux humides/ gorgés d’eau/aquatique).
Lors des fouilles on retrouve essentiellement les objets en céramique dont des fusaïoles qui attestent du filage de fibres végétales ou animales. Les pesons (objets qui servent au lestage) sont des indices de la présence d’un métier à tisser. Ces derniers peuvent être reconstitués par analogie avec des métiers à tisser utilisés aujourd’hui par des peuples ayant maintenu des pratiques ancestrales. Les aiguilles (en os ou métal) sont les témoins de la confection de vêtements.
Le coût d’une étoffe dépend du temps de fabrication, des matières, de la complexité de la trame ; c’est un témoin de la réussite sociale. Les personnes ayant un haut statut social portent des vêtements amples constitués de longues pièces de tissu.
Ces textiles étaient teints à l’aide de plantes tinctoriales (garance, safran, indigo, etc.). La couleur blanche n’existait pas (puisque l’on sait par les textes que l’on passait le tissu à la craie pour obtenir cette couleur). Les fresques murales sont une aide précieuse pour connaître les couleurs que pouvaient posséder les vêtements.